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mercredi 28 février 2018

Février - le mois du blanc

"Fresque textile" réalisée par les habitants d'Elbeuf pour s'approprier le patrimoine industriel
 de quatre siècles d'activité drapière
"Projet patch" de l'association Jours, semis et entre-deux


"Coton Crocheté" de Nathalie Leverger



Une partie de la collection des cols de Tuulikki Chompré




L'un des cols de la collection de Tuulikki Chompré


Anciens boutis présentés sur le stand de France Boutis

Il a neigé sur février, sur nos jours gris et courts. Il a neigé sur l'Aiguille en Fête qui avait eu la bonne idée de mettre le blanc à l'honneur de sa 15ème édition. Mes coups de cœur sont allés cette année encore aux artistes dont les travaux étaient accrochés aux murs du parcours thématique : "Blanc : tradition, passion". Tout d'abord la découverte d'un savoir faire, celui du boutis ou l'histoire répétée d'une mèche de coton qui se glisse entre deux épaisseurs de fin coton pour souligner en volume le tracé du dessin. Un savoir-faire représenté par France Boutis qui invitait les visiteurs à signer une pétition pour faire reconnaitre cet art textile au Patrimoine immatériel de la Culture Française. Les cocons et les nasses de Nathalie Leverger qui emmêlent des petits bouts de tissus, petits bouts de rien pour en faire des suspensions solides et frêles m'ont enchantée. Le projet Patch  initié par l'association Jours semis et entre-deux réunissait cette année des centaines de carrés de 20X20cm sur le thème du voyage. Un autre projet collaboratif initié par IDtextile était présenté et prenait la forme de dizaine de cercles à broder reliés entre eux et encerclant des morceaux de draps brodés d'une initiale par les habitants d'Elbeuf. Une jolie façon pour les habitants de cette ville normande de revisiter et de s'approprier l'héritage de leur cité drapière. Et puis en préambule, il y avait toutes ces parures, tous ces cols, plus ouvragés, plus délicats les uns que les autres : un petit aperçu de la collection de Tuulikki Chompré, passionnée par ces garnitures vestimentaires qui m'ont fait pensé à une averse de flocons de neige.





jeudi 12 octobre 2017

Golden days

dentelle-de-luxeuil-création-catherine-rouchie.jpeg


Expérimenter une nouvelle technique : la dentelle de Luxeuil, également appelée dentelle Renaissance. Une dentelle à l'aiguille qui se travaille avec un ruban froncé pour suivre les volutes du dessin. Une fois le ruban positionné et fixé sur le dessin, commence le travail de remplissage des espaces. Dans cet essai j'ai opté pour des brides lancées d'un bord à l'autre puis festonnées. Un travail plus délicat est possible en utilisant les nombreux point de broderie à l'aiguille

mercredi 20 avril 2016

Dans l'atelier d'Armel Barraud, dentellière fil-de-feriste

C'est un tout petit atelier au cœur de la cité jardin du Pré-Saint-Gervais. Au mur, des cerceaux de laiton, de fil de fer, d'argent, un patron en papier déjà percé d'une myriade de points, quelques échantillons en cours, sous la fenêtre une dizaine de fuseaux prêts à être lancés pour un délicat travail. Armel les a rapportés du Portugal. C'est là-bas qu'elle a appris les gestes ancestraux, après une formation aux Arts Appliqués puis aux Arts Déco. Je regarde ces petits outils de bois, sans les toucher on les sent polis par le temps et les doigts de la dentellière. Tous sont encore enroulés d'un  fil en coton, mais celui-ci sert en réalité de "matelas" à un fil de fer ou de laiton. C'est là toute la singularité du travail d'Armel qui utilise un fil métallique pour créer des bijoux de mur, petits autels qu'elle appelle "mur mur".
 Armel raconte son travail, sa passion, ses projets, la mythologie qui l'inspire, les expériences à l'étranger en Chine avec les artisans Miaos, en Finlande, une collaboration avec un décorateur japonais : la difficulté de se positionner comme interprète et non simple exécutante, le travail d'une autre dentellière contemporaine Mylène Salvador. Elle nous montre deux ouvrages qu'elle va apporter à l'exposition "Pendant que le corps dort, l'âme s'envole" à la Diligence (Paris 11ème), un travail sur les tombes et les objets qui accompagnent le défunt dans l'au-delà. 
J'observe ces architectures arachnéennes de fil de fer.  La dentelle a ceci de vertigineux qu'elle ne part de rien. Aucun support textile n'est nécessaire à son accomplissement. Seul le lancé, le croisement et l'entrelacs des fils va créer la trame et nous raconter une histoire. Et Armel Barraud a encore plein d'histoires à filer et à nous raconter.


Armel Barraud
Détail - Armel Barraud

Armel Barraud
Armel Barraud - dentelle de fer



Armel Barraud
le carreau de Armel Barraud