Une matinée à Troyes, capitale de la maille

Tracez au cœur de l'Aube le contour d'un bouchon de champagne, remplissez-le de maisons à pans de bois, badigeonnez-les de joyeuses couleurs et n'oubliez pas tous ces petits détails finement ouvragés qui rappellent que Troyes fut au début du 16ème siècle une cité prospère et florissante dans le domaine des arts et de la culture communément évoqué sous le nom de "beau XVIème troyen". L'essor de l'industrie textile et plus précisément de la bonneterie (production d'articles fait de boucles successives)  lui offrira une place à part dans l'industrie textile mondiale. La reine Victoria se fournit en bas fabriqués à Troyes, qu'elle considère alors comme la capitale incontestée de la bonneterie, ce qu'elle est à la fin du 19ème siècle avec la présence dans la ville de 10 800 métiers à tricoter. En 1970 quelques 24 000 ouvriers travaillent encore dans les usines, fabriquant bas, chaussettes et sous-vêtements dont l'emblématique marque Petit Bateau.
 Si les dragons asiatiques ont changé la donne du marché textile, Troyes reste la capitale de la maille et en raconte l'histoire au Musée de Vauluisant.

 










Un coup de cœur pour cette boutique-atelier, 37 rue de la monnaie, où Julie propose une sélection poétique d'objets déco et de bijoux en céramique.


 Une fleur sauvage qui enlace une gouttière, le sol en carreaux ciment d'une boutique, petits trésors de ma pérégrination dans la ville.

Iris, fleurs d'aulx et navets pour une jolie composition violette saisie sur le marché

Le lundi à ma fenêtre 19/52

 

 

 

 

 

 

L’eau de pluie cascade le long de l’intérieur du tronc et emplit les creux de l’écorce. 

La pluie bondit de branche en branche, de feuille en feuille, et de la terre monte une odeur puissante et douce qui se relie à l’enfance.

Histoire du pied et autres fantaisies

Le Clézio

Tirer des fils pour broder des jours.....

Un peu de soleil après ces cascades d'eau. Broder le soleil sur du lin blanc comme une incantation pour le faire briller, pour nous réchauffer, pour ranger les pelures d'hiver. Tirer les fils un à un, puis avec un fil de couleur les rebroder, faire un coin en onglet et avoir envie de refaire un cadre ajouré avec un jour express à point de maille ondulé. La broderie de jours me fascine. Elle est un exercice d'équilibre qui consiste à tirer le bon nombre de fils pour aérer, alléger la pièce de tissus sans la trouer, juste créer ce délicat tamis qui laissera passer la lumière.

 

Dans son livre "L'infini de Pi" Marie Rouanet se souvient de son cahier de couture et des pages où elle s'exerçait à faire des jours :  "Faire des jours" n'est-il pas l’œuvre d'une vie ? Tirer des fils minutieusement, défaire intentionnellement le travail du tissage pour créer de minuscules fenêtres ornées, vrais moucharabiehs en miniature, à travers lesquels regarder la lumière était travail d'artiste dans le soir tombant ou la lumière du couchant de juin."

 

Le lundi à ma fenêtre 18/52

Le jardin chuchote et tressaille,

Furtif et confidentiel ;

L’averse semble maille à maille

Tisser la terre avec le ciel.

Henri de Regnier

(le jardin mouillé)

Un nuancier brodé

L'envers me plait autant que l'endroit !

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Vitrine Ressource - Paris 15ème

En écho à cette jolie vitrine et pour faire twister la fin de semaine voici  mon nuancier brodé avec ce point essayé pour la première fois : le norwitch stitch.

 

Photoproject 19/52 : doré

Photoproject : Doré 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour illustrer le mot de la semaine, trois petites bobines de fils or et quelques points brodés avec l'un des fils pour illuminer les jours et révéler les points d'ombre.

Bons baisers de Cancale

De Cancale je garderai le souvenir de ce sentier du littoral que nous avons suivi jusqu'à la Pointe du Grouin, les apparitions au loin du Mont Saint Michel, les délicieuses crêpes du Café Breizh, l'iode des huitres dégustées en admirant la baie, les confettis du carnaval, le potager d'Olivier Roellinger, le goût des salicornes cueillies sur le chemin du retour, la mer qui hésite entre l'émeraude et le turquoise, les fleurs des pommiers,  un très beau we de printemps... 

Cancale / une échappée bleue

Bisquine au large de Cancale

Pointe des Crolles / essai bleu

Pointe du Hock / essai bleu

Cancale avait des accents d'îles lointaines le we dernier et sur ses flots, la Cancalaise avec ses trois mâts nous racontait l'histoire de ces bâteaux profilés pour aller au plus vite sur les lieux de pêche et revenir tout aussi rapidement vendre leur cargaison. Prendre au mieux les vents et manœuvrer dans un espace maritime soumis aux plus fortes marées d'Europe ont présidé à l'élaboration des bisquines, véritables destriers maritimes,  hissant haut leur voiles.

Port de la Houle / essai vert et bleu

Photoproject 18/52 : couronne

photoproject 18/52 : couronne

J'ai descendu dans mon jardin pour y cueillir des pâquerettes, des boutons d'or et deux violettes pour cette couronne que j'ai voulu champêtre !

Photoproject 17/52 : rayures

Photoproject 17/52 : rayures

 

Ce sont les rayures qui avaient attiré ma curiosité quand j'avais vu ce petit livre dans une librairie américaine. Il n'y a pas que la 1ère et dernière de couverture qui sont délicates, tout ce petit livre est un carnet de 1000 et 1 petits détails qui dessinent le sud de la France, ici croqués par Sara Midda.

Berlin en famille (5) Coups de coeur

Mémorial de la Shoah

Le champ des stèles - Mémorial de la Shoah inauguré en 2005

. Une œuvre forte et imposante signée Peter Eisenman, érigée à quelques mètres de la porte de Brandebourg. 2711 stèles en béton disposées en maillage sur une surface dénivelée sur un espace aussi grand qu'un terrain de foot.  Il y a l’œuvre elle-même qui interpelle et invite à la mémoire mais aussi ce qu'elle produit. Quand on parcourt les allées, ces blocs de béton aux inclinaisons variées nous oppressent et nous compriment. Lorsqu'on se met un peu à l'écart et que l'on regarde les passants aller et venir dans ce maillage minéral, on les voit soudain disparaitre comme happés par ce damier qui nous rappelle l’innommable.

Mur et Street art 

Tombé le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est aujourd'hui un léger pointillé dont on a du mal à distinguer le tracé. Pour autant le mur est présent dans tous les esprits et on vient aussi à Berlin pour comprendre ce temps de la guerre froide qui fit de la partie Ouest une île pendant 28 ans. Un tronçon du mur de 1,3 km a été préservé et a servi de toile à des artistes du monde entier faisant du site la plus grande galerie au monde de fresques en plein air : l'East Side Gallery.

Pub et street art sur un bout du mur à l'East Side Gallery

               Une Trabent qui fait le mur ! 

D'une manière générale les murs et façades Berlinoises sont un beau terrain de jeu pour les artistes de street art.





















. Se perdre dans l'ancienne friche industrielle de Revaler Strasse (le RAW) et découvrir les nombreuses installations sportives, culturelles empreint d'un véritable esprit alternatif. Mur d'escalade, immense skate parc couvert,bar, potager, biergarten le lieu ne manque pas de ressources !

 

Suivre la Spree

. Se balader le long de la Spree à partir du Tiergarten, passer devant l'ensemble des bâtiments du gouvernement (Chancellerie, Budenstag, Reichstag,...), traverser l'Ile des musées, et poursuivre jusqu'à l'emblématique pont de l'Oberbaum.

Face au Reichstag le bâtiment Marie Elisabeth Lüders qui abrite entre autre la bibliothèque du Reichstag

Un petit coin de plage avec le pont de l'Oberbaum pour toile de fond

. Le jardin communautaire de Prinzessinnengarten. Un projet socio-écologique au cœur de la ville (U Moritzplatz) avec un restaurant au milieu des arbres, un potager, un jardin des simples, une cabane boutique pour acheter graines et semis, et une structure en cours de construction dans les arbres qui accueillera différentes estrades pour partager musique, conférences et débat autour de cette forme de guérilla urbaine.

 Le jardin communautaire de Prinzessinnengarten

 

 . La visite d'un endroit insolite à Moabit : la Classic Remise.
Nos hôtes nous avait vivement conseillé ce site situé dans une ancienne gare de tramways et aujourd'hui lieu de présentation, réparation  et vente de voitures de collections du monde entier. Un mini musée automobile avec des cylindrés (motos, bateaux, voitures) rutilantes aux couleurs et lignes diablement vintage ! 

Berlin est maintenant un souvenir que j'entretiens et revisite en parcourant des beaux livres comme celui plein d'aquarelles de Fabrice Moireau, en lisant "Mon enfant de Berlin" merveilleux roman d'Anne Wiazemski recommandé par une amie et en écoutant cette belle ballade de Phoebe Killdeer and the short straws - the fade out line // Berlin sessions en guise de bande son.

Berlin will stay in my heart !