Dans l'atelier d'Armel Barraud, dentellière fil-de-feriste

C'est un tout petit atelier au cœur de la cité jardin du Pré-Saint-Gervais. Au mur, des cerceaux de laiton, de fil de fer, d'argent, un patron en papier déjà percé d'une myriade de points, quelques échantillons en cours, sous la fenêtre une dizaine de fuseaux prêts à être lancés pour un délicat travail. Armel les a rapportés du Portugal. C'est là-bas qu'elle a appris les gestes ancestraux, après une formation aux Arts Appliqués puis aux Arts Déco. Je regarde ces petits outils de bois, sans les toucher on les sent polis par le temps et les doigts de la dentellière. Tous sont encore enroulés d'un  fil en coton, mais celui-ci sert en réalité de "matelas" à un fil de fer ou de laiton. C'est là toute la singularité du travail d'Armel qui utilise un fil métallique pour créer des bijoux de mur, petits autels qu'elle appelle "mur mur".
 Armel raconte son travail, sa passion, ses projets, la mythologie qui l'inspire, les expériences à l'étranger en Chine avec les artisans Miaos, en Finlande, une collaboration avec un décorateur japonais : la difficulté de se positionner comme interprète et non simple exécutante, le travail d'une autre dentellière contemporaine Mylène Salvador. Elle nous montre deux ouvrages qu'elle va apporter à l'exposition "Pendant que le corps dort, l'âme s'envole" à la Diligence (Paris 11ème), un travail sur les tombes et les objets qui accompagnent le défunt dans l'au-delà. 
J'observe ces architectures arachnéennes de fil de fer.  La dentelle a ceci de vertigineux qu'elle ne part de rien. Aucun support textile n'est nécessaire à son accomplissement. Seul le lancé, le croisement et l'entrelacs des fils va créer la trame et nous raconter une histoire. Et Armel Barraud a encore plein d'histoires à filer et à nous raconter.

Détail - Armel Barraud

Armel Barraud - dentelle de fer

le carreau de Armel Barraud

Le lundi à ma fenêtre 15/52

A cet endroit même

au pied du cerisier en fleurs

dormir toute une nuit

Ryôkan

Autour des Batignolles

Une petite heure à perdre dans le 17ème, le bonheur de jouer les touristes dans un quartier que je connais très peu : le square des Batignolles. Juste le temps d’attraper quelques jolies vitrines dans les Rue Legendre et Nollet, d'avaler un délicieux cookie de chez Scoop me a cookie et d’apercevoir vers l'Ouest le ballet des grues qui travaillent à l'édification du futur Tribunal de Grande Instance de Paris. Je reviendrai dans ce 17ème, découvrir le nouveau parc Martin Luther King et l'éco quartier tout neuf qui le borde.

Scoop Me a Cookie / le meilleur cookie de Paris

Photoproject 15/52 : petit-déjeuner

photoproject 15/52 : petit-déjeuner

 

 

 

L'odeur du café et l'acidité de la framboise pour me réveiller, France Inter pour me reconnecter au monde et si un rayon de soleil s'invite le petit-déjeuner sera un délicieux moment.

Un cadeau du ciel

De ma fenêtre plein Est je ne vois jamais le soleil se coucher... mais certains soirs, le recto est un tableau grandiose !

L'oasis d'Aboukir à Paris

 

 

Jardin vertical de Patrick Blanc - Paris 2ème

 

A l'angle des rues d'Aboukir et des petits carreaux, prenez un pignon aveugle d'une hauteur de 25 mètres, plantez-y 7 600 plantes, 237 espèces sur 250 m2. Laissez pousser et découvrez en levant les yeux cette oasis verticale, ce jardin qui pousse là où on ne l'attend pas, plus...  Patrick Blanc est l'auteur de ce luxuriant tableau qui élance ses tiges et feuilles vers le ciel. L'oasis d'Aboukir est une parenthèse dans le minéral environnant, une bouffée de chlorophylle qui pose la question du végétal dans la ville. Végétaliser les pans insignifiants des bâtiments, semer des graines dans les interstices, transformer l'espace public en lieu de consommation collective comme le suggère le mouvement des  incroyables comestibles qui invite les jardiniers amateurs à planter partout où ça leur est possible des fruits, légumes et herbes aromatiques qui seront offerts à la libre consommation. 

 

 

 

 

Le lundi à ma fenêtre (14/52)

 
"Si je savais exactement comment cette feuille est sortie de sa branche, 

Alors je me tairais, tranquille pour l'éternité,  car j'en saurai assez."

Hugo Von Hofmannsthal

Photoproject 14/52 : fleur

mes fleurs pour le photoproject de Lauriane

J'ai rencontré les fleurs de Claire Basler quand elle avait son atelier à Montreuil. Je me souviens des brassées de mimosas qu'elle avait disposées dans d'immenses vases sur les étagères de sa cuisine.  J'aime le vent qui passe dans ses toiles, le rose des pivoines qui s'écrase sur les fonds gris, la générosité de sa peinture, son énergie, sa démesure... je suis une inconditionnelle, une fan absolue.

Photoproject 13/52 : musique

l'étude du moment.....

Une toccata et fugue en ré mineur de Bach pour le photoproject de la semaine

Flory Brisset : une brodeuse pour les temps futurs

J'ai poussé samedi dernier la porte de l'un des plus jeunes ateliers de création textile parisien. Un article dans le Figaroscope consacré aux Journées Européennes des Métiers d'Art m'avait donné envie de découvrir le travail de Flory Brisset, jeune diplômée de l'école Duperré. Je n'ai pas regretté mon voyage dans le 20ème arrondissement au bout de cette impasse où elle a installé ses tambours, ses fils, ses plumes, ses aiguilles, une découpeuse laser et une imprimante 3d....  Et c'est ce qui m'a captivé dans son travail, ce croisement fertile d'un savoir faire manuel et de nouvelles technologies. Il y a du talent et peu de limite dans cet atelier sollicité par la haute couture pour réinventer et questionner des savoirs faire traditionnels comme la broderie ou la plumasserie et les combiner audacieusement avec de l'impression numérique, des découpes laser et tant de nouvelles techniques que je lui promets de beaux jours de création.

Des fleurs en crochet pour l'Etoile de Martin

Ces 4 lots de fleurs en crochet sont destinés à la vente Donne moi ta Main pour l'Etoile de Martin qui ouvrira le 7 mai prochain.
Organisée pour la dixième année consécutive cette vente permet de collecter des fonds pour la recherche sur les cancers de l'enfant.

Le lundi à ma fenêtre (13)

"Il faut être léger comme l'oiseau et non comme la plume"

Paul Valéry

Iris Apfel au Bon Marché

  

 Iris Apfel est une it-girl nonagénaire, une icône de la mode qui semble avoir traversé les années avec comme seul credo de faire preuve d'imagination et de se plaire à soi même. Ses tenues sont un patchwork iconoclaste, un assemblage improbable d'influences et de couleurs qui semblent illustrer à chaque fois sa signature : "having fun is the best revenge, oh la la !". 

Et moi j'ai aimé la suivre au parc, à l'opéra, au musée, etc...  dans les vitrines du Bon Marché.

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